Categories:

C’est parti ! Le chantier de construction du crématorium de Villefranche-de-Lauragais a commencé dans la zone d’activités de La Camave. Pour marquer symboliquement le démarrage de ces travaux, une cérémonie de pose de la première pierre de l’infrastructure était organisée ce jeudi 29 octobre 2020.

Le rendez-vous a réuni plusieurs élus du secteur ainsi que les représentants du groupe OGF, la société à qui la mairie de Villefranche-de-Lauragais a confié la construction et l’exploitation pour une durée de 35 ans de cet équipement dans le cadre d’une délégation de service public.
A quoi ressemblera le crématorium ?

Pensé par l’architecte Christophe Pelous, le futur crématorium de Villefranche-de-Lauragais se composera d’un bâtiment principal composé d’une salle de cérémonie de 150m² et d’une salle de convivialité de 80m². « Cette dernière sera à disposition des familles, afin d’organiser des moments d’échange et de partage après la cérémonie. Une salle de remise des urnes et de visualisation seront également proposées », précise OGF.

A l’extérieur, un espace de stationnement pour les véhicules sera aménagé avec des cheminements piétonniers pour rejoindre le crématorium. Le bâtiment principal sera par ailleurs devancé par un belvédère permettant aux proches de se retrouver. Un jardin du souvenir sera accessible par une entrée privée et offrira la possibilité aux familles de se recueillir et de procéder à la dispersion des cendres.

« L’ensemble sera clôturé et arboré. L’espace sera végétalisé afin de permettre aux personnes qui s’y rendront dans des conditions assez difficiles de disposer d’un lieu le plus accueillant possible. De façon générale, on a souhaité pour ce crématorium une architecture volontairement faite de courbes et de zones non saillantes pour avoir quelque-chose d’accueillant et d’harmonieux, pour permettre aux personnes d’accompagner de façon apaisée le défunt vers son dernier voyage. »
Christophe Pelous
Architecte du projet de crématorium de Villefranche-de-Lauragais

Entre modernité et tradition

L’équipement offrira un équilibre entre modernité et tradition au niveau des matériaux employés pour sa réalisation. Christophe Pelous livre l’état d’esprit dans lequel il a souhaité inscrire le projet :

« L’esthétique a été soignée au niveau de l’entrée principale avec des galets et briques foraines du Lauragais. Sur la partie crématorium, c’est au contraire un esprit de modernité qui a été privilégié avec des matériaux contemporains comme du béton qui rappellent le reste de la zone d’activité. L’objectif, c’est d’avoir une atmosphère plutôt douce, avec de la lumière tamisée et une ambiance apaisante pour avoir un espace calme et voué au souvenir. »

Voilà ) quoi devrait ressembler le futur crématorium de Villefranche-de-Lauragais.
Voilà à quoi ressemblera le futur crématorium de Villefranche-de-Lauragais. (©Cabinet d’architecte Christophe Pelous)
Un projet en deux phases

Ce projet de crématorium se déclinera en deux phases. Un premier four sera installé et mis en route dans le premier bâtiment actuellement en construction avec dans un premier temps un objectif de 500 à 600 crémations par an annoncépar le groupe OGF .

« La deuxième phase du projet consiste en l’installation d’un deuxième four dans un autre bâtiment. Elle verra le jour en fonction de l’activité, certainement lorsqu’on aura atteint un rythme de 800 à 1 000 crémations par an. »
Didier Hereau
Directeur délégué du groupe OGF

Notons que si ce deuxième bâtiment ne sera construit que plus tard, l’architecte du projet précise que les façades de celui-ci seront réalisées au cours de la première phase du chantier afin d’éviter toute impression de chantier non achevé au moment de l’ouverture du site. « Le futur bâtiment sera ensuite aménagé derrière ces façades », précise Christophe Pelous.

Des répercussions économiques pour le territoire

Après avoir utilisé la truelle et le ciment à sa disposition pour fixer symboliquement la première brique du futur crématorium, le maire de Villefranche-de-Lauragais, Bernard Barjou, a souligné que le démarrage de ces travaux sonnait comme l’aboutissement d’un travail initié il y a déjà quatre ou cinq ans par la municipalité.

« Les gens ne s’en rendent pas forcément compte pour le moment mais les répercussions économiques seront très importantes. Selon mes calculs, grâce à ce crématorium, ce sont au minimum près de 50 000 personnes par an qui vont venir à Villefranche-de-Lauragais et plus largement sur le territoire. Ce sera bon pour l’économie, pour le tourisme… »
Bernard Barjou
Maire de Villefranche-de-Lauragais

Un constat que Christian Portet, le président de la communauté de communes Terres du Lauragais, dressait lui aussi dans son discours avec une certaine satisfaction :

« Ce crématorium sera une infrastructure structurante pour notre communauté de communes. […] Cette installation correspond bien à la tendance actuelle et il est donc une bonne chose que les habitants du secteur puissent avoir un équipement de ce type à proximité quand ils étaient jusque-là assez éloignés des crématoriums déjà existants. Je suis donc heureux que cette implantation ait lieu dans le bourg centre de notre territoire des Terres du Lauragais »

Fin des travaux « d’ici une petite année »

Commencé avec près de six mois de retard sur le calendrier initial en raison de l’arrivée de l’épidémie de coronavirus et de l’instauration du confinement en mars dernier, le chantier du crématorium de Villefranche-de-Lauragais « devrait s’achever d’ici une petite année », a précisé Didier Hereau.

« Nous aurons alors un équipement contemporain, qui répondra à la fois au besoin proximité et d’intimité des familles et qui sera à la fois chaleureux, moderne et accueillant. Et je veux remercier par avance l’architecte M. Pelous et l’entreprise Sopreco qui vont travailler dans des conditions loin d’être faciles au vu du contexte actuel », a conclu le directeur délégué du groupe OGF.
Le groupe OGF en quelques chiffres

Leader français des services funéraires, le groupe OGF va réaliser à Villefranche-de-Lauragais son 80e crématorium sur le sol français. L’entreprise exploite par ailleurs actuellement 40% des équipements de ce type en France. Bernard Barjou a expliqué les raisons qui ont conduit la municipalité à conclure une délégation de service public pour une période de 35 ans avec le groupe OGF : « Ce ne sont pas des amateurs puisqu’ils ont un savoir-faire solide dans le domaine. L’avantage de cette délégation de service public, c’est d’être accompagné d’un groupe qui a la compétence pour gérer ce type d’installation. Au sein des services municipaux, il est était certain que nous n’avions pas cette compétence… Chacun son métier et les vaches seront bien gardées ! » L’élu précise par ailleurs que ce dispositif a l’avantage de permettre à la commune de garder la main sur les tarifs proposés aux usagers.

Article original sur actu.fr:
https://actu.fr/occitanie/villefranche-de-lauragais_31582/top-depart-pour-le-chantier-de-construction-du-crematorium-de-villefranche-de-lauragais_37115483.html